Une famille souhaite acheter une maison à Saint-Germain-en-Laye. Ils ont trouvé la maison idéale, mais la banque refuse leur prêt. La raison ? Leur reste à vivre, l'argent qui leur reste après avoir payé leurs charges mensuelles, est jugé insuffisant. Ce scénario, malheureusement, est courant et met en lumière l'importance de ce concept pour les banques.
Le reste à vivre n'est pas seulement un indicateur de solvabilité, il est un facteur clé pour les banques lorsqu'elles évaluent la capacité de remboursement d'un futur emprunteur. Il joue un rôle déterminant dans l'octroi d'un prêt.
Analyser son reste à vivre : une vision réaliste de ses finances
Le reste à vivre est la somme d'argent qui vous reste chaque mois après avoir payé toutes vos charges fixes et variables. Pour le calculer, on soustrait les dépenses des revenus.
Calcul du reste à vivre
Prenons l'exemple d'un couple habitant à Lyon avec un salaire net mensuel de 4000 € et des charges fixes de 1800 €. Leurs charges fixes incluent le loyer, les crédits en cours, les abonnements, etc. Si leurs charges variables s'élèvent à 800 € (épicerie, transports, loisirs, etc.), leur reste à vivre est de : 4000 € - 1800 € - 800 € = 1400 €.
Éléments qui composent le reste à vivre
- Revenus : Salaires, pensions, revenus locatifs, etc.
- Charges fixes : Loyer ou crédit immobilier, crédits à la consommation, abonnements, impôts, etc.
- Charges variables : Épicerie, transports, vêtements, loisirs, etc.
Outils pour calculer son reste à vivre
De nombreux outils en ligne et logiciels gratuits permettent de calculer facilement son reste à vivre. Des applications mobiles dédiées à la gestion de budget, comme Money Manager ou YNAB , facilitent le suivi des dépenses et le calcul du reste à vivre.
Conseils pour optimiser son reste à vivre
- Réduire les charges fixes : Négocier ses abonnements (téléphone, internet, etc.), comparer les contrats d'énergie, rechercher des alternatives moins chères pour les services utilisés.
- Réduire les charges variables : Réduire sa consommation, privilégier des solutions de transport moins coûteuses (vélo, transports en commun), limiter les dépenses superflues (achats impulsifs, sorties onéreuses).
- Augmenter ses revenus : Trouver un second emploi, développer une activité complémentaire (freelance, coaching, etc.), demander une augmentation de salaire.
- Établir un budget réaliste et suivre ses dépenses : Se fixer un budget mensuel et le respecter, utiliser un logiciel de gestion de budget pour suivre ses dépenses et identifier les postes à optimiser.
L'impact du reste à vivre sur l'obtention du prêt
Les banques examinent attentivement le reste à vivre pour évaluer la capacité de remboursement d'un emprunteur. Un reste à vivre confortable est un atout majeur pour obtenir un prêt immobilier.
La banque se base sur le reste à vivre
Les banques analysent le reste à vivre pour s'assurer qu'un emprunteur potentiel pourra payer ses mensualités de prêt tout en subvenant à ses besoins de base. Un reste à vivre trop faible est un signal d'alarme pour la banque, qui pourrait refuser le prêt.
Le taux d'endettement
Le taux d'endettement est un autre indicateur crucial. Il représente le rapport entre les charges de crédit et les revenus nets mensuels. Un taux d'endettement élevé, souvent associé à un faible reste à vivre, peut compliquer l'obtention d'un prêt. En France, le taux d'endettement maximal autorisé pour obtenir un prêt immobilier est de 33%, mais les banques préfèrent généralement un taux inférieur à 30%.
Un reste à vivre suffisant : un atout majeur
- Augmentation des chances d'obtention du prêt : Un reste à vivre confortable rassure la banque quant à votre capacité de remboursement et augmente vos chances d'obtenir le prêt.
- Meilleure négociation des taux d'intérêt : Un bon reste à vivre vous permet de négocier un taux d'intérêt plus avantageux avec la banque.
- Accès à des offres de prêt plus avantageuses : Les banques proposent souvent des offres de prêt plus attractives aux emprunteurs ayant un reste à vivre important.
Des astuces pour maximiser son reste à vivre avant l'achat
Avant de se lancer dans un achat immobilier, il est important de maximiser son reste à vivre pour augmenter ses chances d'obtenir un prêt.
Établir un budget réaliste
Pour budgéter efficacement, il est important de distinguer les besoins des envies. Réalisez un tableau avec vos revenus et vos dépenses pour analyser votre situation financière et identifier les postes à optimiser. Vous pouvez utiliser des applications de gestion de budget comme Money Manager ou YNAB pour vous aider à suivre vos dépenses et à identifier les postes les plus importants.
Négocier les charges fixes
Il est possible de négocier ses abonnements, ses contrats d'énergie ou encore ses assurances. N'hésitez pas à contacter vos fournisseurs pour renégocier les tarifs ou trouver des alternatives moins chères.
Diminuer les dépenses superflues
Réduire les dépenses non-essentielles comme les repas au restaurant, les achats impulsifs ou les loisirs onéreux peut faire une grande différence dans votre reste à vivre.
Miser sur les revenus supplémentaires
Si vous avez du temps libre, envisagez de trouver un second emploi, de développer une activité complémentaire (freelance, coaching, etc.) ou de proposer vos services en freelance. Cela vous permettra d'augmenter vos revenus et d'améliorer votre situation financière.
Améliorer son profil d'emprunteur
Un bon profil d'emprunteur avec un historique de crédit positif et un faible taux d'endettement vous permettra de négocier des conditions de prêt plus avantageuses et d'augmenter vos chances d'obtention du prêt.
Des cas concrets : des exemples de situations et de solutions
Un jeune couple avec un enfant
Un jeune couple avec un enfant habitant à Paris peut voir son reste à vivre réduit par les dépenses liées à l'éducation de l'enfant, comme la garde d'enfants ou les frais de scolarité. Pour améliorer leur reste à vivre, ils peuvent envisager de trouver des solutions de garde moins coûteuses (crèche municipale, assistante maternelle à domicile), de négocier des abonnements familiaux (transports, loisirs) ou de réduire leurs dépenses de loisirs.
Un célibataire avec un salaire modeste
Un célibataire avec un salaire modeste habitant à Marseille peut avoir du mal à atteindre un reste à vivre acceptable. Pour augmenter son reste à vivre, il peut rechercher un logement moins cher, négocier ses contrats d'énergie ou limiter ses dépenses non-essentielles. Il peut également envisager de trouver un second emploi ou de développer une activité complémentaire pour augmenter ses revenus.
Un couple retraité
Un couple retraité habitant à Bordeaux peut voir son reste à vivre diminuer en raison de la baisse des revenus. Pour le maintenir stable, ils peuvent réduire leurs dépenses non-essentielles, négocier leurs contrats d'énergie et leurs assurances. Ils peuvent également envisager de louer une partie de leur logement ou de vendre des biens non-utilisés pour générer des revenus complémentaires.
Outil pratique : un simulateur de reste à vivre
Pour vous aider à calculer votre reste à vivre et à identifier les postes à optimiser, vous pouvez utiliser un simulateur de reste à vivre en ligne. Cet outil vous permettra d'obtenir un diagnostic personnalisé et des conseils adaptés à votre situation. Il existe de nombreux simulateurs disponibles en ligne, comme ceux proposés par les banques ou les sites spécialisés en finance personnelle.